CCP de l’ONUSIDA – Déclaration
Point 2 à l’ordre du jour
Mise à jour sur la réponse au sida dans l’ordre du jour post-2015 pour le développement
26 octobre 2015 – réunion du CCP de l’ONUSIDA, Genève, Suisse
Merci, Monsieur le Président,
La déclaration qui suit est faite au nom de Stop Aids Alliance, de l’International HIV/AIDS Alliance, d’Aids Fonds/STOP AIDS Now!, de la Coalition interagence sida et développement (CISD) et du Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP+).
Nous reconnaissons le rôle crucial de l’ONUSIDA pour positionner jusqu’ici le VIH et le sida dans le cadre des Objectifs de développement durable. À présent que le cadre de travail pour le développement mondial est en place, le point de mire portera sur les moyens de mise en œuvre, y compris le financement pour l’objectif d’éliminer le sida.
Nous apprécions l’information fournie dans le document d’information sur ce point de l’ordre du jour. Dans notre déclaration, nous souhaitons mettre en relief trois domaines de préoccupation au sujet desquels nous incitons l’ONUSIDA à utiliser son vif leadership, dans l’ère post-2015 :
- Renforcer la participation des donateurs afin d’assurer un engagement continu à l’objectif de mettre fin au sida. Un système de responsabilité partagée est nécessaire, lorsque le financement provient de sources intérieures et internationales. Avec grande inquiétude, nous observons un recul du financement par les donateurs. En septembre, le Danemark a annoncé une réduction proposée du financement pour la riposte au VIH pendant la période du fast track; et la semaine dernière, nous avons appris que l’Allemagne ne sera pas l’hôte de la réunion de reconstitution financière du Fonds mondial. Ces développements sont particulièrement décourageants, et ils nuisent directement aux engagements nationaux à l’égard de nos objectifs mondiaux collectifs. Le financement dans le cadre du fast track est impératif pour atteindre nos cibles dans ce contexte et pour faire en sorte que personne ne soit laissé de côté. Nous exhortons les donateurs à tenir les promesses faites pour aider à l’atteinte des objectifs de développement durable, et à abroger leurs compressions financières affectant la réponse au VIH/sida.
- La Réunion de haut niveau sur le VIH et le sida, l’UNGASS sur les drogues ainsi que le processus de reconstitution financière du Fonds mondial sont des occasions cruciales de mobiliser des engagements politiques et financiers pour atteindre ces cibles. De façon plus immédiate, nous reconnaissons le rôle de catalyseur que l’ONUSIDA est bien placé pour jouer, lors de la Journée mondiale du sida de 2015. Avec nos cibles pour l’année 2020 (qui n’est que dans 4 ans), l’ONUSIDA a un rôle crucial et intégral à jouer dans la mobilisation de la volonté politique, à l’échelle complète des Objectifs de développement durable, afin qu’on abandonne l’approche « business as usual » et que l’on confirme que les ressources nécessaires sont mobilisées. Il nous tarde de travailler en étroite collaboration avec l’ONUSIDA afin que ce 1er décembre change la donne, au sein de notre mouvement collectif pour mettre fin au sida.
- Travailler pour faire en sorte qu’une assurance-santé universelle, quel que soit le modèle, couvre des services complets en matière de VIH, y compris la prévention, les traitements et les services de soutien pour tous et toutes. Il existe un risque que des pays tentent d’approcher le progrès vers l’assurance-santé universelle en limitant le point de mire aux traitements, et aux populations plus faciles à joindre, en excluant des populations clés et les services de prévention. L’assurance-santé universelle est un moyen crucial de mettre fin au sida, pour peu qu’elle inclue des services complets en matière de VIH, qui joignent toutes les personnes qui en ont besoin.
- Agir en leader dans le processus d’établissement d’indicateurs associés aux Objectifs de développement durable en plaidant auprès de la Commission de statistique des Nations Unies pour l’adoption de solides indicateurs mondiaux en matière de VIH, pour la cible Mettre fin au sida ainsi que pour les autres cibles, et en appuyant les pays dans le développement de solides indicateurs nationaux en matière de VIH. Ces indicateurs devraient être développés par des processus inclusifs, à l’échelon mondial et des pays, et inclure la participation significative de la société civile et des acteurs de la communauté.
Les personnes vivant avec le VIH, les communautés et la société civile, plus généralement, ont joué un rôle clé de plaidoyer pour faire en sorte que le VIH et le sida demeurent une priorité dans l’après-2015. Nous continuerons de jouer un rôle critique en plaidant pour des moyens efficaces et inclusifs de mise en œuvre, et nous nous réjouissons à l’idée de travailler en étroite collaboration avec les États membres, la famille onusienne, et en particulier le Secrétariat de l’ONUSIDA et ses coparrainants, pour l’avancement de cet ordre du jour.
Merci